Anémie : symptômes et solutions naturelles

Anémie symptômes, causes et solution. Assiette qui représente des aliments riches en fer : brocolis, lentilles, tofu, épinards ect.

Comment remonter et reconnaître une carence en fer ?

Et pourquoi tant de femmes restent carencées fer malgré une bonne alimentation ?

Il y a cette fatigue qui ne passe pas. Ces escaliers qui essoufflent plus qu’avant. Cette chute de cheveux qui surprend. Cette pâleur persistante qui ressort même sur les photos. Et cette impression diffuse que “quelque chose cloche”, alors que la prise de sang dit que “tout est normal” malgré ces symptômes d’anémie bien présents.

Pour de nombreuses femmes, la i ferriprive n’est pas seulement un taux de fer bas. Ce n’est pas toujours une question d’aliments riches en fer. Et ce n’est pas qu’un problème de compléments alimentaires.

C’est un phénomène beaucoup plus subtil, où l’alimentation ne suffit pas toujours,
et où le fer lui-même n’est parfois pas le problème… mais la conséquence. 

Selon l’OMS, jusqu’à 30 % des femmes en âge de procréer présentent une anémie ferriprive, ce qui en fait l’une des carences nutritionnelles les plus répandues au monde (WHO, 2023).

Cette dissonance — symptômes très réels, analyses rassurantes — crée une fatigue morale.
On finit par douter de soi, par minimiser sa fatigue chronique, par s’habituer à fonctionner au ralenti. Pourtant, derrière une carence en fer se cache souvent un puzzle complexe : digestion, inflammation, thyroïde, microbiote, règles abondantes, stress chronique, cofacteurs déficients… Autant de pièces rarement assemblées, alors qu’elles racontent une histoire très cohérente.

Comprendre cette logique change tout.
Y compris les choix alimentaires, les habitudes quotidiennes, l’énergie… et la confiance en son corps sans avoir l'impression d'alourdir sa charge mentale.

Anémie : les symptômes qui ne trompent pas (et que beaucoup ignorent)

L’anémie ne se limite pas à une baisse d’hémoglobine. C’est un manque d’oxygène utilisable pour les tissus — muscles, cerveau, peau, cheveux.

Voici les signes révélateurs les plus fréquents :

  • fatigue persistante, surtout au réveil,
  • essoufflement pour de petits efforts,
  • pâleur, lèvres claires, conjonctives blanches,
  • vertiges, maux de tête, difficulté à se concentrer,
  • chute de cheveux diffuse ou cheveux qui s’affinent,
  • ongles cassants, striés, qui se dédoublent,
  • palpitations, accélération du rythme cardiaque,
  • envie de glace, terre, odeurs (un signe clinique classique),
  • peau sèche, teint terne, cernes accentués,
  • sensibilité accrue au froid,
  • récupération lente après l’effort.

Beaucoup mettent ces signes sur le compte du stress, du rythme de vie, du manque de sommeil. Pourtant, ce sont les signaux typiques d’un manque de fer biodisponible.

Pourquoi le fer ne remonte-t-il pas, malgré une bonne alimentation ?

C’est la question que se posent celles qui mangent des lentilles, de la viande rouge, des épinards, des pois chiches, du foie, qui ajoutent de la vitamine C, qui prennent du fer bisglycinate, qui évitent le thé et le café aux repas… et malgré tout, pour qui la ferritine reste basse.

Les recherches récentes montrent une réalité claire : chez la majorité des femmes, la carence en fer n’a pas une seule cause, mais plusieurs.

Et tant que l’on n’agit pas sur l’ensemble du terrain, la ferritine stagne — parfois pendant des années.

Carence en fer : les causes possibles (et souvent cumulées)

1. Règles abondantes : la cause n°1 d'anémie chez la femme

Une étude publiée dans The Lancet Hematology confirme que les pertes menstruelles abondantes peuvent entraîner un déficit en fer dépassant largement les apports alimentaires habituels.

Cette même étude révèle que certaines femmes perdent 2 à 4 fois plus de fer par cycle (The Lancet Hematology).
Ce n’est pas anodin : même une alimentation riche en fer ne peut compenser ces pertes.

Fibromes, DIU cuivre, cycles rapprochés, post-partum : les réserves chutent.

2. L’inflammation silencieuse : un mécanisme que presque personne ne mentionne

Inflammation + stress prolongé + maladies auto-immunes (Hashimoto, lupus…),
endométriose, SOPK, surpoids inflammatoire… Dans tous ces contextes, le foie produit davantage d’hepcidine — l’hormone qui “ferme” la porte du fer.

👉🏽 Résultat :

  • le fer alimentaire n’entre plus.
  • Le fer en complément non plus.
  • Le fer stocké circule mal.

C’est la carence fonctionnelle : abondamment décrite dans la recherche.

3. L’absorption digestive est affaiblie et les symptômes de l'anémie s'accumulent

Le fer s’absorbe surtout dans le duodénum.

Si la digestion est perturbée :

  • reflux,
  • hypochlorhydrie,
  • SIBO,
  • dysbiose,
  • inflammation intestinale,
  • prise d’IPP,
  • intolérances alimentaires,
  • maladie cœliaque,

→ l’absorption chute.

Selon Gut (2017), un microbiote perturbé peut réduire l’absorption de 50 %.

4. Les cofacteurs manquants : la pièce oubliée

Pour être absorbé ET utilisé, le fer dépend aussi d'une alimentation riche en :

  • vitamine C,
  • vitamine B9,
  • vitamine B12,
  • cuivre,
  • protéines,
  • équilibre du microbiote.

Un seul manque → le fer reste bas, même avec une bonne alimentation.

5. La thyroïde : un acteur discret mais majeur

TSH haute normale, conversion lente T4 → T3, Hashimoto… tout cela ralentit la production des globules rouges → et entretient l’anémie.

6. Causes plus rares mais importantes

  • maladie rénale,
  • maladie de Biermer,
  • thalassémie mineure,
  • pertes digestives invisibles,
  • post-chirurgie bariatrique.

Normes labo : pourquoi dire que “tout est normal” n’est pas toujours vrai

C’est l’un des points qui change radicalement la compréhension de la carence en fer.

Les normes de laboratoire reflètent une moyenne statistique.Une ferritine “normale” sur une prise de sang n’est donc pas forcément un niveau de santé optimal

Ainsi, une ferritine à 15 ou 20 ng/mL peut apparaître ok puisque dans les normes des labos… tout en provoquant fatigue, chute de cheveux et essoufflement.

Dans les approches physiologiques plus fines, les repères sont différents :

  • ferritine optimale : 40 à 70 ng/mL,
  • CRP basse pour interpréter correctement la ferritine,
  • vitamine B12 dans le haut des normes,
  • transferrine dans sa zone fonctionnelle.

Autrement dit :
on peut être “dans la norme”… et pourtant en anémie ferriprive réelle.

C’est ce décalage qui explique pourquoi tant de femmes se sentent incomprises,
alors que leurs symptômes sont parfaitement cohérents.

Mieux comprendre mes résultats

Solutions naturelles : ce qui fonctionne réellement (selon la physiologie)

Les solutions ne sont pas magiques. Elles sont logiques.
Et c’est justement parce que tant d’astuces circulent sur internet — “mange plus de fer”, “bois du citron”, “prends tel complément” — qu’il devient difficile de comprendre ce qui agit vraiment… et ce qui ne fait que masquer les symptômes quelques jours. En matière d’anémie, la question n’est pas de trouver une “recette miracle”, mais de comprendre le mécanisme qui bloque : inflammation, mauvaise absorption, carences en cofacteurs, stress, digestion fragilisée… Une fois la cause identifiée, les leviers deviennent clairs, cohérents et efficaces.

En pratique, on va donc chercher à :

1. Réduire l’inflammation (stress + digestion + sommeil)

Quand l’inflammation baisse → l’hepcidine baisse → l’absorption augmente.

2. Soutenir la digestion

Mieux mastiquer, apaiser l’estomac, rééquilibrer le microbiote,
choisir des cuissons douces, espacer les repas lourds…Chaque amélioration digestive → absorption augmentée. Et oui, ça s'apprend même si ça semble évident !

3. Travailler les cofacteurs

B9, B12, cuivre, vitamine C, protéines : c’est ce qui permet au fer d’être utilisé, pas seulement absorbé.

4. Adapter la complémentation

Fer bisglycinate, bon dosage, bon timing, éviter thé/café/lait aux repas.

5. Stabiliser le système nerveux, lui aussi à l'origine de nombreux symptômes révélateur d'une anémie.

Le stress augmente l’hepcidine.
Un système nerveux apaisé absorbe mieux.

Ces axes ne relèvent pas du “bien-être au naturel” au sens vague.
Ils relèvent de la physiologie pure.

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Alors… la carence en fer, une fatalité ?

Beaucoup de femmes finissent par le croire. Surtout lorsque les compléments classiques (type Tardyferon et dérivés) provoquent constipation, ballonnements, nausées, douleurs digestives, voire un arrêt du traitement. Ou lorsque le médecin conclut, à la lecture de la prise de sang, que “tout est dans la norme”, alors que la fatigue, la chute de cheveux, l’essoufflement et la pâleur restent bien présents.

Dans ce contexte, il est compréhensible de baisser les bras, de s’habituer à une fatigue de fond, et de considérer que “c’est comme ça”. Pourtant, une carence en fer qui s’installe n’est jamais neutre : elle peut entretenir une inflammation de bas grade, aggraver une fatigue nerveuse, augmenter la vulnérabilité aux infections, impacter l’humeur, la mémoire, la motivation – et, de façon plus large, la disponibilité mentale et spirituelle au quotidien.

Ce que montre aujourd’hui la physiologie, c’est qu’une fois l’origine identifiée (pertes, digestion, inflammation, thyroïde, microbiote, cofacteurs…), les marges de manœuvre existent réellement. En travaillant sur le microbiote, en apaisant l’intestin, en ajustant les bons apports (sans parler de régime, uniquement de logique), en revoyant l’hygiène de vie (sommeil, stress, rythme des repas), il devient possible de faire remonter la ferritine de manière plus stable, tout en limitant les effets secondaires digestifs.

En pratique, ce travail ne se résume pas à “manger plus de fer”, mais à relire l’ensemble :
prise de sang, symptômes de l'anémie, digestion, règles, antécédents, traitements, habitudes alimentaires. C’est précisément ce que proposent la naturopathie et la médecine prophétique : croiser les données biologiques avec le terrain, prioriser les leviers (intestin, inflammation, cofacteurs, rythme de vie) et construire un plan faisable, adapté, sécurisé.

Pour une personne qui se reconnaît dans ce tableau – fatigue ancienne, ferritine basse ou “basse normale”, compléments mal tolérés, sentiment de tourner en rond – réserver un rendez-vous spécialisé n’est pas “une option de plus à tester”, mais la suite logique : mettre enfin la physiologie au service de son cas concret, avec quelqu’un dont c’est le cœur de métier.

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✏️ Ce contenu a une visée éducative et ne remplace pas un avis médical. La naturopathie intervient en soutien de l’hygiène de vie et ne pose aucun diagnostic médical.

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